Zelimkhan Khadjiev a obtenu la médaille de bronze en lutte libre lors des championnats du monde de lutte à Nur-Sultan (Kazakhstan). Premier médaillé mondial français en lutte libre depuis 30 ans, l’athlète tricolore est ambitieux en vue des prochains Jeux olympiques.
Que ressentez-vous maintenant que la pression est un peu retombée depuis cette médaille de bronze ?
Du soulagement, surtout par rapport à la qualification pour les Jeux olympiques. C’était mon objectif principal après avoir manqué les JO de Rio en 2016. Je suis heureux de ne pas avoir ce poids sur les épaules pendant les prochains mois. Je me réveille le matin et je n’ai plus ce stress-là, c’est très agréable (rires).
Comment aviez-vous abordé ces Mondiaux ?
Je n’avais pas fait le plein de confiance avant, puisque je m’étais raté sur un tournoi en Pologne peu avant les championnats du monde. Mais je n’ai jamais baissé les bras et j’ai continué à travailler en vue de ces Mondiaux. Je suis toujours plus compétitif lors des différents championnats que lors des tournois, je n’étais donc pas vraiment inquiet. J’ai cru en moi et je savais que si j’étais à mon niveau, ça allait payer.
Avez-vous senti dès le premier combat que vous pouviez aller très loin ?
Dès que j’ai vu ma partie de tableau, j’ai compris que je n’avais pas eu droit à un tirage facile. Il fallait que je sorte tout ce que j’avais dès le premier combat face au Géorgien (Avtandil Kentchadze, NDLR) et c’est ce que j’ai fait. Je savais qu’en ne passant pas ce match ce serait foutu. Dès le matin, je sentais que j’étais en forme, que j’étais puissant et rapide. J’avais un bon pressentiment, une fois que le match a démarré, je sentais que ça allait être une bonne journée.
Vous arrivez finalement jusqu’à la finale pour le bronze, que vous remportez. Sur quoi s’est joué ce match ?
Après ma défaite en demi-finale, je savais que ma compétition n’était pas finie. J’ai réussi à me remettre complètement dedans, c’est peut-être ce qui a fait la différence. Et puis, je n’avais pas envie de revivre ce que j’avais vécu avant les JO 2016, où j’avais manqué la qualification olympique. J’étais déterminé à l’emporter. Même pendant le match, je n’ai douté à aucun moment, j’étais sûr que j’allais gagner.
La lutte libre n’avait pas obtenu de médaille mondiale depuis 30 ans. Quel effet cela fait-il de marquer l’histoire de la lutte française ?
La directrice technique nationale m’a appris cette information avant le match pour la médaille de bronze. Ça m’a donné un coup de boost supplémentaire. Je suis heureux, car ça faisait longtemps que je voulais cette médaille, mais je suis également fier d’apporter cette médaille à la lutte française qui l’attendait aussi depuis très longtemps.
Désormais, quel va être votre programme d’ici les Jeux olympiques ?
Pour le moment je suis en repos (rires). Je redémarre dès le début du mois d’octobre, avant de partir pour les Jeux militaires le 13 octobre. Je reviens le 28 octobre, avant une nouvelle période de repos. Pour la suite, aucun planning n’est encore prévu. Mais comme j’ai un style de lutte un peu américain, il y a des chances que j’aille me préparer là-bas. Concernant les Jeux olympiques, je vais y aller pour une médaille. Cette médaille de bronze mondiale m’a montré que ma place est avec les meilleurs.