Zoom sur le Centre européen de rééducation du sportif de Saint-Raphaël

Le Centre européen de rééducation du sportif de Saint-Raphaël est une référence depuis le début des années 2000.

 
« L’idée, c’était de donner un petit frère méditerranéen au Centre de rééducation du sportif de Capbreton dans les Landes qui appartient au même groupe. » Quand on demande à Gilles Laurence, directeur du Centre européen de rééducation du sportif de Saint-Raphaël (CERS), l’origine de sa structure, il revient à septembre 2000, quand le groupe privé Ramsay Générale de Santé – premier opérateur européen de cliniques – a racheté un centre de rééducation local pré-existant, dont il a d’ailleurs conservé certaines spécificités. « Avant, le lieu était une vraie thalassothérapie. Du coup, nous avons conservé un étage complet de balnéothérapie, avec deux grandes piscines de 11 mètres sur 5, des soins d’algues et d’argile… C’est un bon complément antalgique et décontractant pour se détendre. » Une offre complémentaire du CERS qui propose sur 1 500 m² au total des plateaux techniques de soins : vélos, électro-thérapie, tapis de marche… En revanche, il n’y a pas de lits ni de cantines car la particularité du site est de proposer uniquement une hospitalisation de jour pour effectuer de la rééducation fonctionnelle suite à une opération du genou, du dos, de l’épaule…

Du joueur de l’équipe de France à la grand-mère de 70 ans

Et contrairement à son cousin de Capbreton, Saint-Raphaël n’est pas réservé aux sportifs de haut niveau. Tous les patients ayant besoin d’une rééducation locomotrice sont acceptés. « Les deux populations sont mêlées : on a un tiers de sportifs dont 10 % de très haut niveau et deux tiers de public classique », décrit Gilles Laurence, qui ajoute : « Un joueur de l’équipe de France de football va côtoyer une personne âgée de 70 ans venue pour sa prothèse de hanche. » Mais évidemment, l’offre n’est pas la même : le grand public se déplace en général pour une demi-journée tandis que les sportifs de haut niveau vont rester la journée entière dans un gymnase réservé. « Ils effectuent leur préparation physique le matin, à part le membre opéré. Puis, ils vont faire leur rééducation l’après-midi. Car, ils doivent s’entretenir pour ne pas mettre six mois à retrouver leur forme une fois revenus dans leurs clubs, surtout vu les salaires de certains ! »

130 patients par jour

Au final, la moyenne des séjours est de 5 semaines dans cet établissement au budget de 5,5 millions d’euros qui accueille 130 patients par jour, dont une trentaine de sportifs, et emploie une cinquantaine de salariés : 15 kinés, 3 médecins, 3 ergothérapeutes, 2 infirmières, 1 préparateur physique, 1 psychologue…

Des patients prestigieux

Laurent Koscielny l’été dernier, Yoann Gourcuff, Olivier Giroud, Robert Pirès… Le CERS de Saint-Raphaël s’est fait une spécialité dans l’accueil des footballeurs professionnels en convalescence. Mais le Centre accueille surtout des sportifs d’autres disciplines. « Les clubs de football sont très bien équipés et il y a beaucoup moins d’argent dans les autres sports dont les structures médicales sont inexistantes. Donc on accueille énormément d’autres sportifs : ski, volley, hand, athlétisme… », explique Gilles Laurence. Plus d’informations sur cers-saint-raphael.ramsaygds.fr.

Par Aymeric Blanc
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